Le nécrophile, Gabrielle Wittkop
"Antiquaire à Paris, Lucien N. est amateur de netsuke japonais, ces
statuettes burlesques mettant en scène de vigoureux ébats avec des
morts. Lui aussi aime posséder les cadavres arrachés à leur sépulture.
Dans
un journal intime, ce collectionneur macabre distille l'histoire
secrète de ses amours nécrophiles. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes,
chaque trépassé est l'objet d'une minutieuse ferveur érotique.
Au
fil des pages, l'inquiétant esthète remonte à l'origine de cette
jouissance des corps au sexe glacé, à la chair bleue, au parfum de
bombyx, où s'épanche sa profonde solitude. La langue de Gabrielle
Wittkop, froidement sensuelle et débarrassée de toute tentation morale,
offre le portrait d'un amoureux sans pareil."
Un véritable paradoxe m'a habité tout au long de ce journal intime très singulier car rédigé de la main d'un nécrophile, c'est à dire une personne ayant une attirance sexuelle morbide pour les morts. J'ai été fascinée par ce personnage autant que gênée par ce qu'il entreprenait. Cependant, le style très imagé et fin de Gabrielle Wittkop me laissait m'envahir d'une frénésie de sentiments de compassion pour Lucien et son tendre amour avec ses divers amants éphémères. A vraie dire je suis encore sous le choc de cette œuvre...
Carmilla